PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE
Evosges est un petit village du Bugey, situé à 10 km de St Rambert en Bugey et à 15 km de la commune nouvelle « Plateau d’Hauteville »
Le village est niché dans une petite combe, à une altitude moyenne de 740 m. Sa superficie est de 12.08 km².
Depuis le col d’Évosges, à 758 m d’altitude, on peut voir le village voisin d’Oncieu et la vallée de l’Albarine.
La situation géographique offre de nombreux points de vue pour les randonneurs.
La commune a de nombreux atouts de par ses différentes vocations :
Vocation agricole, avec des exploitants qui produisent du lait, du fromage et de la viande, ainsi qu’un forestier.
Vocation artisanale traditionnelle, électricien, maçon, menuisier charpentier, créateur et brocanteur.
Vocation touristique, Auberge, Gites, étang, sentiers pédestres, salle des fêtes, city stade, aire de jeux pour les enfants, terrain de boules, un patrimoine et une histoire bien conservés.
Vocation sociale de par le projet de création d’une Maison d’Accueil Rurale pour les Personnes Agées.
Vocation associative de par la présence de 5 associations qui contribuent fortement à l’animation de notre village.
Les habitants et habitantes de la commune d’Évosges sont appelés les Evosgiens et les Evosgiennes.
Evosges, qui comptait en 2016, 148 habitants, est une commune vivante, tournée vers l’avenir, qui se caractérise par sa sérénité, son optimisme et son dynamisme.
UN PEU D’HISTOIRE
(Références : Richesses Touristiques et Archéologiques du Canton de St Rambert en Bugey. Jacqueline Di Carlo 1984)
L’origine pré-celtique de certains toponymes tels que Marat, le Boujon, Jargoy, Narce… laisse supposer un peuplement très ancien, sans doute préhistorique.
A compter du XIVème siècle, l’histoire d’Evosges peut être suivie avec précision grâce à de nombreux documents. Ce sont d’abord les comptes des Châtelains de St Rambert, parchemins archivés à Dijon, traduits du latin par le Père RACT (abbaye de St Rambert), qui donnent des clichés originaux sur la vie des habitants de l’époque, lesquels se nomment déjà Jaquemet, Ravaz, Tenand. Ces documents font état de la terrible épidémie de peste noire de 1350 qui fit disparaître 39 chefs de famille, ce qui représente avec les femmes et les enfants la moitié de la population du village.
Puis à partir de 1559, c’est à travers les registres des notaires de St Rambert que se dessine la vie du monde paysan d’Evosges. Ils montrent l’ascension lente et sûre des TROCU, simples bourgeois marchands, qui se hissent vers la noblesse et deviennent seigneurs d’Evosges et autres lieux dès le début du XVIIème siècle.
L’histoire moderne se retrouve facilement dans les archives départementales, les registres paroissiaux dont les premiers remontent à 1650 et les registres des délibérations du Conseil municipal qui commencent en 1836.
Deux événements plus proches de nous méritent d’être signalés.
D’abord, l’attrait qu’exerça l’industrie textile de la vallée sur les paysans d’Evosges à la fin du XIXème siècle et la réussite de certaines familles parties s’y installer les Brun-Ney, les Thomas.
Puis dans un tout autre domaine, les représailles allemandes des 6 et 7 février 1944.
La commune d’Evosges obtint la médaille de la Croix de Guerre en 1948.
Actuellement la population réside au bourg.
Autrefois, Evosges comptait 4 HAMEAUX.
LE TERMANT : Cette combe où les premiers défrichements sont faits vers 1500, ce hameau comptait six maisons habitées par 31 personnes en 1861. Pendant la dernière guerre, il fut le refuge de certains groupes de Maquisards. Complètement brûlé par les Allemands le 7 février 1944, le hameau du Termant n’est plus que ruines.
LE FOND : Ce hameau a été construit en 1750, auprès d’une source qui descend sur Chaley. En 1896, 11 personnes y demeuraient. C’est une épidémie de typhoïde qui décima le Fond, à la fin du siècle dernier.
MARCHAT : Une grange est bâtie en Marchat en 1759. Le hameau compte 3 maisons et 19 personnes en 1906. Dès la fin de 1943, des Maquisards viennent s’établir dans la ferme, par la suite elle sera incendiée par les Allemands. Reconstruite, elle fait partie intégrante du « Sentier du Souvenir ».
LE BOUJON : Une grange, située en bordure de l’ancien chemin d’Evosges à Argis est habitée vers la fin du XVIIème siècle. Elle tombe en ruines vers 1870. C’est actuellement un lieu sauvage.
LA GUERRE DE 1939/1945 A EVOSGES
(Références : La Guerre de 1939/1945 dans le de Canton de St Rambert en Bugey. Jacqueline Di Carlo 1994)
Les 6 et 7 février 1944, le village d’Evosges et la ferme de Marchat où étaient réfugiés les Maquisards ont subi de terribles représailles allemandes.
AU VILLAGE D’EVOSGES la répression est sévère. Plusieurs maisons sont incendiées et cinq personnes sont exécutées.
Jean CARREL, Julien BRUN, André MAGDINIER, Aristide BRUN et Jean-Marie JACQUEMET, qui était alors le maire de la commune. Jean GIET est déporté.
A LA LAYE, deux Maquisards, Frédéric GOLDENBERG et Jean LACHAMBRE sont exécutés.
A LA FERME DE MARCHAT, un maquisard, Claude BOUTEILLE est exécuté. La ferme est pillée et brulée.