Mémoires de la seconde guerre

UN VILLAGE DANS LA GUERRE

Références : La Guerre de 1939/1945 dans le de Canton de St Rambert en BugeyJacqueline Di Carlo, 1994.

Les 6 et 7 février 1944, le village d’Évosges et ses hameaux de Marchat et du Termant où étaient réfugiés les maquisards ont subi de terribles représailles allemandes. À ce titre, la Croix de Guerre lui fut conférée en 1948.

Au village d’Évosges, la répression est sévère. Plusieurs maisons sont incendiées et cinq personnes sont exécutées : Jean CARREL, Julien BRUN, André MAGDINIER, Aristide BRUN et Jean-Marie JACQUEMET, qui était alors le maire de la commune. Jean GIET est déporté.

Au lieu-dit La Haye, deux maquisards, Frédéric GOLDENBERG et Jean LACHAMBRE sont exécutés.

À la ferme de Marchat, un maquisard, Claude BOUTEILLE est exécuté. La ferme est pillée et brulée.

LA FERME DE MARCHAT

La ferme a été construite en 1759, c’était alors une grange dans le hameau qui compte trois maisons. En 1906, elles étaient encore habitées par 19 personnes.

En 1944, depuis le 1er février, le groupe de maquisards « Nicole » occupe la ferme de Marchat. Le matin du 6 février, une trentaine d’entre eux a eu le temps de se sauver avant l’arrivée des Allemands.
Alors qu’ils descendaient au village, au lieu dit « La Laye », deux maquisards, Frédéric GOLDENBERG et Jean LACHAMBRE, rencontrent la colonne allemande qui montait en Marchat. Ils sont exécutés sur place.
Claude BOUTEILLE, un autre maquisard resté à la ferme, s’étant fait surprendre, est abattu. La ferme est pillée et brûlée.

Le Syndicat d’Alpage d’Évosges a acheté la ferme vers les années 1975. Puis la commune la rachète en 2002, la rénove et la transforme en lieu de mémoire.

Un panneau explicatif est installé sur la place de la Mairie, au centre du village. La visite de la ferme se fait librement.

LE SENTIER DE LA MÉMOIRE

Circuit complet : 12 km
Durée : 3h30

Le sentier de mémoire part du village d’Évosges (1) vers la Laye (2) et la ferme de Marchat (3). A travers bois, il rejoint le Terriau (4), traverse la D102 et remonte en direction des fermes du Termant (5) en ruines. Le retour au village se fait par le chemin de la croix du Plan.

Des panneaux explicatifs retracent les évènements de 1944 le long du trajet.

Il est possible de rentrer directement sur Evosges depuis le Terriau en suivant la route D102. La boucle fait alors 6 km environ.

À VOIR EGALEMENT :

> Haut-Bugey tourisme : sentier de mémoire d’Évosges – Diaporama