Patrimoine

LA FERME DE MARCHAT


La Ferme a été construite en 1759, c’est alors une grange dans le hameau qui compte trois maisons. En 1906 elles étaient encore habitées par 19 personnes. Durant les évènements de février 1944, la ferme a été incendiée. Elle appartient alors à un particulier.
Le Syndicat d’Alpage d’Evosges a acheté la ferme vers les années 1975.
La commune a racheté la Ferme de Marchat en 2002, puis la rénove en 2003.

LE FOUR BANAL

Après la révolution, des particuliers construisent le four en 1814, il devient « LE FOUR Communal » en 1961.
Le mot « BANAL » vient d’avant la révolution, à cette époque le four appartenait au Seigneur. Les paysans devaient payer des « banalités » pour avoir le droit de se servir du four. Ces privilèges avaient été abolis en 1790.

LA FONTAINE DU BAC ROND

En 1905, des travaux d’adduction d’eau sont entrepris à Evosges. Un abreuvoir est installé au « BAC ROND ». L’arrivée de l’eau au Bac Rond a été appréciée de tous. Les animaux pouvaient y boire quand ils passaient. L’eau venait du réservoir du Berboi.

LE TRAVAIL

Le travail est un dispositif qui permet de maintenir immobiles de gros animaux comme les bœufs ou les vaches pour qu’on puisse les ferrer en toute sécurité.
Pour ferrer (mettre un fer au pied) un animal il faut :
Immobiliser la bête, le JOUG sert à fixer la tête, les SANGLES ventrales permettent de la soulever, les CHAINES d’entraver les pieds, la CORDE de replier la patte à travailler.
Le sabot à ferrer doit être d’abord préparé, la corne taillée et limée avec « la plane ». Toutes les bêtes n’ont pas la même « pointure ». Il y a donc plusieurs numéros de fers, jusqu’à 6. De plus, les fers à poser sur les pattes arrière sont plus étroits. Le fer lui-même doit être ajusté de façon à ce que l’animal soit bien en équilibre. Une forge permettait de le chauffer au rouge et de le travailler pour lui donner la forme voulue. Ensuite, en prenant les précautions nécessaires, le fer était fixé sur le sabot avec des clous spéciaux.

Le travail de ferrage était pénible à cause de la position à adopter ; de plus, l’animal avait peur et un coup de pied ou un coup de corne étaient toujours possibles. Il fallait être précis et adroit afin que la bête ferrée puisse marcher sans problème. Parfois, les bêtes perdaient leurs fers ou ils s’usaient, alors il fallait recommencer.
A Evosges c’était Lili TENAND qui exerçait ce métier à partir de 1949.
L’arrivée des tracteurs vers 1960 a marqué la disparition des bœufs.

LES CROIX D’EVOSGES

SOUVENIR …. SOUVENIR

Les enfants de l’école ont, en février 1996, recherché toutes les croix en place sur la commune d’Evosges. A cette occasion, ils ont interrogé Jacqueline DI CARLO qui connaissait  très bien l’histoire d’Evosges et a conservé précieusement ses recherches concernant la commune. Elle avait, dans ses archives de travaux d’élèves, une recherche entreprise par les élèves d’Evosges au 1° trimestre de l’année scolaire 1969/1970.
Ces élèves avaient recensé 7 croix et une Vierge. Ils avaient recherché par l’intermédiaire de leurs parents et grands-parents, l’histoire de ces croix.
Voici  le résultat du travail de quelques bambins qui usaient leur fond de culotte sur les bancs de l’école en 1969. (Les textes qui suivent sont d’origine).

CROIX DE L’EGLISE

Cette croix ne porte aucune date, mais nos grands-parents l’ont toujours vue à cet endroit et ont entendu dire par leurs parents qu’elle a toujours été  placée devant l’église. Nous nous rendons compte d’ailleurs qu’elle est très ancienne.
Sur le bas du socle, nous observons quatre trous creusés dans la pierre, sans doute, autrefois une grille soutenue par des montants de fer, entourait-elle la croix. Au centre de la croix, nous remarquons trois clous entourés d’une couronne d’épines, sur ses branches, des épis de blé et des grappes de raisins.

CROIX DE L’ENTREE DU VILLAGE

Le socle de la croix qui est placé au « Pont de la Chique » à l’entrée du village, porte l’inscription « JUBILE 15-58 ». Elle était autrefois érigée à l’emplacement du Bac Rond. En 1905, lors des travaux d’adduction d’eau, elle fut déplacée et élevée à l’entrée du village, au grand désespoir d’une grande partie de la population.
C’était en effet le lieu de rendez-vous des hommes qui s’asseyaient sur les marches de pierre à la sortie de la messe ou des vêpres pour y discuter. De même, les enfants s’y amusaient  et allaient y manger leur soupe, assis au pied de la croix.
Au bas de la croix, nous voyons deux têtes d’anges ; au centre, du côté Ouest, le Sacré-Cœur, du côté Est, l’Agnus Déi, sur ses branches, des épis de blé et des grappes de raisins.

CROIX DU PLAN « Sur Fontaine »

La croix située « sur Fontaine » domine Evosges. Le socle porte l’inscription : 1886. Elle a été cassée puis refaite. Actuellement, une de ses branches n’a plus de pique (ce sont les bergers qui l’ont cassée à coups de pierres). Les croix étaient érigées pour protéger le village. Aux deux hameaux du Fond et du Termant, on peut voir encore aujourd’hui le socle qui portait une croix, mais même les personnes les plus âgées d’Evosges ne se souviennent pas avoir vu de croix sur le socle se trouvant au sommet de la colline dominant le Fond.Par contre, le grand-père d’Henri parlait souvent de la Croix du Termant qu’il voyait quand il allait visiter ses grands-parents qui habitaient une maison du Termant.

CROIX DU POMMARAT

La croix du Pommarat porte la date 1908. Sur son socle, on peut lire l’inscription RAVAZ J.Cette croix remplace une croix de bois. Le socle est en réalité un pilier que Monsieur RAVAZ Jean avait fait faire pour soutenir son « haître » (c’est-à-dire l’endroit où l’on range le bois en dehors de la maison) et qu’il a donné à la Commune. Les branches sont quadrillées.

CROIX D’ONCIEU

D’après ce que nous ont dit nos grands-parents, la croix que nous avons actuellement sur les énormes rochers dominant le village d’Oncieu, est la troisième qui a été érigée à cet endroit. En effet, la première, une croix de bois de 10 mètres de hauteur, a été dressée en 1903, à la suite d’une mission qui avait eu lieu à Evosges et avec la participation de la paroisse d’Oncieu. Cette croix de bois fut détruite en 1905 par la foudre. Il est intéressant de noter qu’à l’époque, la route de Saint Rambert n’existait pas. Elle n’a été construite qu’en 1912. Aussi, les gens d’Evosges ont dû emprunter le chemin commençant derrière l’église et passant par Narse pour amener la croix sur les rochers.

En 1929, alors que Monsieur Morand était curé d’Evosges, on érigea une seconde croix. C’est Alexandre Durochat qui l’avait équarrie. Elle était en Orme. Mais le pied de la croix était fixé dans une pierre où l’eau restait. Si bien qu’à la suite d’un orage, le bois céda et la croix se brisa.La croix actuelle,  en fer, a été dressée en 1950, comme l’atteste la date qui y est inscrite (Monsieur BERNOLIN était alors curé de la paroisse). Elle porte aussi une plaque indiquant le nom du constructeur.

CROIX DU CHEMIN D’ARGIS

Cette croix de fer remplace une croix de bois. Elle a été dressée sur un pilier de 1,80m de hauteur, fourni lui aussi par Monsieur Jean RAVAZ.

Les initiales R J y figurent. Elle porte deux dates : 1898 et 1904. C’est le deux mai 1904 qu’elle fut bénie par Monseigneur LUCON, évêque de Belley.Au bas de la croix, figurent deux anges, au centre se trouve une petite statue de la Vierge, la tête entourée d’une couronne de roses.

STATUE DE LA VIERGE D’ONCIEU

Au dessus de la croix, à une vingtaine de mètres de la Grotte à l’Âne, une statue de la Vierge, nichée dans une anfractuosité du rocher, domine le village d’Oncieu. Ce sont ses habitants, d’ailleurs, qui l’y ont déposée il y a 100 ans environ. La légende veut qu’ils aient gravi la pente, pieds nus.

En 1939, les jeunes gens d’Evosges sont allés en pélerinage vers cette statue. Ils ont dû dégager un passage le long de la paroi rocheuse, car depuis de nombreuses années que la statue avait été amenée là, peu de gens y étaient venus.