Village et traditions

Le four banal

Le four communal

Avant la Révolution, les fours et les moulins dits « banaux » appartenaient au seigneur. Il en assurait l’entretien ; en contrepartie de quoi, les paysans ne pouvaient utiliser que ces installations. Ils étaient soumis aux « banalités », droits qu’ils devaient payer pour se servir de ces équipements, en argent ou en nature (farine, pain). Ces privilèges furent abolis en 1790, après quoi les gens ont eu le droit de construire un four pour leur propre usage.

A Évosges, avant la Révolution, il existait deux fours : l’un au quartier d’en bas (entrée côté Oncieu et rue menant à l’église), le four « davard« , l’autre au quartier d’en haut (de la place jusqu’à l’auberge), le four « damond« . Ce four « damond » était construit près de l’emplacement actuel du bac rond.

Après la Révolution, des particuliers ont construit deux fours : un vers 1806 au quartier d’en bas, près du bac, le four « davar« , et un en 1814 au quartier d’en haut, le four « damu« . En 1814, lors de l’établissement des premiers plans parcellaires, ces deux fours sont recensés comme étant des fours appartenant à la commune. Le four davar a été démoli accidentellement par un camion en 1948. Le four damu est devenu LE FOUR COMMUNAL en 1961.

Le travail

Travail à ferrer du quartier d’en bas

Le TRAVAIL est un dispositif qui permet de maintenir immobiles de gros animaux comme les bœufs ou les vaches pour qu’on puisse les ferrer en toute sécurité.
Pour ferrer (mettre un fer au pied) un animal, il faut immobiliser la bête. Le joug sert à fixer la tête, les sangles ventrales permettent de la soulever, les chaînes d’entraver les pieds, la corde de replier la patte à travailler.
Le sabot à ferrer doit être d’abord préparé, la corne taillée et limée avec « la plane ». Toutes les bêtes n’ont pas la même « pointure ». Il y a donc plusieurs numéros de fers, jusqu’à 6. De plus, les fers à poser sur les pattes arrière sont plus étroits. Le fer lui-même doit être ajusté de façon à ce que l’animal soit bien en équilibre. Une forge permettait de le chauffer au rouge et de le travailler pour lui donner la forme voulue. Ensuite, en prenant les précautions nécessaires, le fer était fixé sur le sabot avec des clous spéciaux.

Le travail de ferrage était pénible à cause de la position à adopter ; de plus, l’animal avait peur et un coup de pied ou un coup de corne étaient toujours possibles. Il fallait être précis et adroit afin que la bête ferrée puisse marcher sans problème. Parfois, les bêtes perdaient leurs fers ou ils s’usaient, il fallait alors recommencer.

A Évosges, c’est Lili TENAND qui a exercé ce métier à partir de 1949. L’arrivée des tracteurs vers 1960 a marqué la disparition des bœufs.

Bacs et lavoirs

Les principaux « bacs » (ou fontaines) du village sont les suivants :

Le Bac de Buynand

Le bac de Buynand, très ancien, est situé au sud ouest du village, en contrebas de l’église près de l’actuel étang. La source qui l’alimente, la Doye, est aménagée vers 1675. Les gens du quart davar (le quartier d’en bas) allaient y chercher leur eau, les bêtes venaient y boire. Une partie de la fontaine servait de lavoir.

Le Bac de la Couche

En 1564, il existait déjà un bac à l’endroit où se situe aujourd’hui le bac de la Couche. Nommé aussi « abreuvoir du Fournet » ou « Bac du Fornet » ou « Bac du Golet Fornet », il était utilisé par les gens du quart damont (le quartier d’en haut) et de la Couche.

La colonne centrale de la fontaine actuelle porte une inscription et la date de 1837.

Bac de la Couche, restauré en 2024.

À Évosges, le bac de la Couche dessert les quartiers d’en haut et de la Couche. Un autre lavoir se situe au quartier d’en bas, près du four « davar ».

La fontaine du Bac Rond

En 1905, des travaux d’adduction d’eau sont entrepris à Évosges. Un abreuvoir, le « BAC ROND » est installé à l’emplacement d’une croix qui a été déplacée à l’entrée du village en venant d’Oncieu. L’arrivée de l’eau au Bac Rond a été appréciée de tous. Les animaux pouvaient y boire quand ils passaient. L’eau venait du réservoir du Berboi.

La mairie-école

Un instituteur est nommé à Évosges en 1845. Il fait la classe dans un local loué par la commune car il n’y a pas encore de bâtiment d’école. Celui-ci sera construit en 1880. Il dispose de deux classes (l’une pour les garçons, l’autre pour les filles) et d’une salle de Mairie. En 1881, l’école compte 63 élèves.

Un petit campanile est érigé en 1929 sur le toit du bâtiment, destiné à accueillir l’horloge publique.

La mairie-école et le campanile

À CONSULTER :

> Les fours à pain, association « le dreffia »
> Bacs, fontaines et lavoirs, association « le dreffia »
> Les mairies-écoles, association « le dreffia »