Village et traditions

LE FOUR BANAL

Avant la Révolution, les fours et les moulins dits « banaux » appartenaient au seigneur. Il en assurait l’entretien ; en contrepartie de quoi, les paysans ne pouvaient utiliser que ces installations. Ils étaient soumis aux « banalités », droits qu’ils devaient payer pour se servir de ces équipements, en argent ou en nature (farine, pain). Ces privilèges furent abolir en 1790, après quoi les gens ont eu le droit de construire un four pour leur propre usage.

Après la Révolution, à Évosges, des particuliers ont construit deux fours : vers 1806, le four davar au Quartier d’en bas, près du bac, et en 1814, le four damu qui est devenu LE FOUR COMMUNAL en 1961. Le four davar a été démoli accidentellement par un camion avant 1950.

LA FONTAINE DU BAC ROND

Le Bac Rond

En 1905, des travaux d’adduction d’eau sont entrepris à Évosges. Un abreuvoir est installé au « BAC ROND ». L’arrivée de l’eau au Bac Rond a été appréciée de tous. Les animaux pouvaient y boire quand ils passaient. L’eau venait du réservoir du Berboi.

LE TRAVAIL

Travail

Le TRAVAIL est un dispositif qui permet de maintenir immobiles de gros animaux comme les bœufs ou les vaches pour qu’on puisse les ferrer en toute sécurité.
Pour ferrer (mettre un fer au pied) un animal, il faut immobiliser la bête. Le joug sert à fixer la tête, les sangles ventrales permettent de la soulever, les chaînes d’entraver les pieds, la corde de replier la patte à travailler.
Le sabot à ferrer doit être d’abord préparé, la corne taillée et limée avec « la plane ». Toutes les bêtes n’ont pas la même « pointure ». Il y a donc plusieurs numéros de fers, jusqu’à 6. De plus, les fers à poser sur les pattes arrière sont plus étroits. Le fer lui-même doit être ajusté de façon à ce que l’animal soit bien en équilibre. Une forge permettait de le chauffer au rouge et de le travailler pour lui donner la forme voulue. Ensuite, en prenant les précautions nécessaires, le fer était fixé sur le sabot avec des clous spéciaux.

Le travail de ferrage était pénible à cause de la position à adopter ; de plus, l’animal avait peur et un coup de pied ou un coup de corne étaient toujours possibles. Il fallait être précis et adroit afin que la bête ferrée puisse marcher sans problème. Parfois, les bêtes perdaient leurs fers ou ils s’usaient, il fallait alors recommencer.

A Évosges c’était Lili TENAND qui a exercé ce métier à partir de 1949. L’arrivée des tracteurs vers 1960 a marqué la disparition des bœufs.

LES LAVOIRS

C’est principalement sous l’impulsion d’un fort mouvement hygiéniste que se développe dans nos villes et nos campagnes au XIXème siècle (sous le second Empire et sous la 3ème République) la construction de lavoirs, fontaines, puits et abreuvoirs. La localisation du lavoir se veut souvent centrale dans le village ou dans chaque quartier pour faciliter le déplacement des lavandières.

A Évosges, il existe deux lavoirs, chacun formés de deux bassins : l’un pour le lavage et l’autre pour le rinçage.

Emplacement des deux lavoirs au village d’Évosges

À CONSULTER :

> Les fours à pain, association « le dreffia »
> Bacs, fontaines et lavoirs, association « le dreffia »